Dans un contexte géopolitique marqué par les conflits et les nombreuses échéances électorales, les incertitudes planent sur la croissance et les yeux des investisseurs vont rester braqués cette année sur les banques centrales dans l’attente des baisses de taux directeurs à venir. Pour vous aider à naviguer dans ce paysage complexe, nous analysons en ce début de semestre 4 thèmes d’investissement portés par des tendances fortes qui offrent des opportunités attractives.
En dépit des tensions manifestes à travers le monde, le rendement des actions mondiales a progressé jusqu’à fin mai sous l’impulsion des actions américaines, de la zone euro et japonaises. Cette hausse a été alimentée par l’abondance de liquidités à l’échelle mondiale et les tendances étonnamment solides en matière de bénéfices. L’or a joué son rôle traditionnel de valeur refuge et constitue toujours un actif de diversification efficace.
L’inflation se détend et les banques centrales vont baisser leurs taux directeurs avec la Banque centrale européenne en tête de proue. Après une période d’inflation galopante due aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement liées au Covid et à la hausse des prix de l’énergie causée par le conflit en Ukraine, nous observons un ralentissement de l’inflation. Nous anticipons des progrès, quoique irréguliers, vers l’objectif de taux d’inflation à 2 %. La BCE a pris les devants en baissant ses taux directeurs de 0,25 % début juin. La Réserve fédérale américaine devrait suivre le mouvement avant la fin de l’année. Un tassement des marchés de l’emploi pourrait également contribuer à réduire les pressions salariales et stabiliser les prix des services.
Domination sans précédent des 7 Magnifiques. Les performances impressionnantes des marchés d’actions internationaux, observées depuis la fin 2022, sont principalement dues à un petit groupe de méga-caps technologiques, surnommé les «7 Magnifiques» (incluant Nvidia, Microsoft et Amazon). Cette concentration du marché, rappelant les périodes 1968-73 et 1999-2000, est historiquement rare. Ces sociétés ont non seulement enregistré une croissance remarquable de leurs bénéfices mais ont aussi vu leurs valorisations augmenter substantiellement, attirant d’importants flux de capitaux. Aujourd’hui, elles représentent 31 % de l’indice S&P 500 et 19 % de l’indice MSCI All Country World, une situation qui contraste avec le principe de diversification habituellement recherché par les investisseurs.
Les matières premières reviennent en force. L’évolution de l’environnement macroéconomique et géopolitique depuis 2022 a, selon nous, entraîné un changement radical de l’attractivité de l’exposition à la classe d’actifs des matières premières. En partie à cause d’une longue période de sous-investissement dans les nouvelles productions, le monde est confronté à des déséquilibres croissants entre une offre limitée et une demande en hausse pour un large éventail de matières premières. Il s’agit notamment du cuivre, du cacao, de l’argent, de l’étain et même de l’uranium.
Toutefois, le pétrole brut et les autres produits pétroliers constituent la principale composante des matières premières et dépassent de loin tous les autres marchés de matières premières réunis. Même dans ce cas, nous voyons la perspective d’un resserrement de l’équilibre offre-demande à l’échelle mondiale, alors que la production de pétrole onshore aux États-Unis plafonne après une longue période de forte croissance. Les membres de l’OPEP pourraient enfin retrouver leur rôle traditionnel de producteur décisif de pétrole brut dans le monde.
Les traitements novateurs contre l’obésité augmentent l’espérance de vie. L’arrivée explosive des médicaments inhibiteurs du GLP-1 contre le diabète de type 2 et de lutte contre l’obésité de Novo Nordisk et Eli Lilly a donné de nouveaux espoirs quant à la possibilité d’améliorer la santé d’un grand nombre de personnes dans le monde. Pour rappel, 890 millions de personnes étaient obèses et 2,5 milliards en surpoids (en 2022).